Decathlon a fait fort fin 2019 en sortant un petit voilier gonflable ultra-léger ! Ce petit joujou est baptisé le 5S, il est possible de naviguer à 2 mais après plusieurs essais, nous vous conseillons la navigation en solo.
Partir de Séné
Le golfe du Morbihan est un terrain de jeu idéal pour le Tribord 5S ! Le meilleur point de départ est la plage des bateaux de Moustérian car elle dispose d’une cale de mise à l’eau pour voile légère (fin de la route qui débouche sur la plage). Si vous ne connaissez pas ce plan d’eau, sachez que c’est le plus calme de tout le golfe ! En effet, la profondeur est en général inférieure à 1m50, si bien que vous ne croiserez quasiment aucun bateau à moteur ou grand voilier. Vous serez donc tranquille au milieu d’une mer d’huile, seulement dérangé par le spectacle incroyable des meilleurs véliplanchistes !
Voici une idée d’un parcours que vous pouvez faire en 2h avec votre Tribord 5S, avec un vent moyen (environ 12nds).
Si vous souhaitez pousser jusqu’à Ilur, sachez qu’une plage magnifique vous y attend sur la côte ouest ! Attention à ne pas vous faire prendre par la nuit, prévoyez 2h pour rentrer d’Ilur en cas de vent moyen. Vous pouvez regarder les prévisions de vent sur le site Windy.
Conseils d’utilisation du Tribord 5S
Ce bateau n’est pas fait pour affronter des courants forts, il peut se retourner très facilement du fait de sa légèreté, il faut donc éviter les vagues de plus de 30cm. En cas de vent fort, il ne faut pas sortir car vous allez le casser (le gréement n’est pas fait pour supporter une force supérieur à 16nds).
Casse d’un hauban
Le tribord 5S dispose 3 mini-haubans qui tiennent le mat sur sa partie inférieure. Ces haubans sont retenus à la coque par une pièce en plastique qui peut casser comme du verre. Prévoyez impérativement des petits bouts pour votre navigation en cas de casse.
Vous pouvez aussi avant le gonflage, remplacer toutes les pièces en plastique par des bouts, prévoyez une paire de tenailles pour casser les pièces. Sinon, vous pourrez toujours le faire sur l’eau, il faudra déchausser le mat et le coucher pour que la voile soit allongée sur l’eau (c’est le seul moyen d’affaler la voile).
Perte d’une roue
Les roues ne tiennent pas du tout ! En effet, les petits clips en métal sont mal fichus, si bien que vous allez très facilement perdre vos roues. Nous vous conseillons de retirer les roues de la barre en métal pendant que vous naviguez et de les coincer à l’avant (en faisant un tour au niveau de l’accroche de roue) ! Vous pouvez également les accrocher avec un petit bout au clip en métal. Voilà l’illustration de ces quelques idées :
Ne vous faites pas mal aux mains !
Par défaut le Tribord 5S est fourni avec un palan très simple sans taquet bloqueur ! Vous allez rapidement en avoir marre de tenir l’écoute, nous vous recommandons donc vivement d’acheter pour une cinquantaine d’euros (oui, ça fait un budget mais ça vaut le coût !) une poulie de remplacement avec taquet bloqueur.
Vous pouvez aussi vous acheter des gants de voile en complément.
Gonflage + remorque
Le Tribord 5S met une bonne demi-heure à être gonflé (au niveau recommandé) ! Le gonflage est assez assourdissant, nous vous recommandons de prévoir des bouchons d’oreilles pour vous protéger du bruit.
Dégonfler un peu le bateau
Nous avons constaté qu’en le gonflant moins (on ne s’en rend même pas compte au toucher et à l’utilisation) on gagne quand même 50% du temps de gonflage, soit 10-15 minutes !
Il n’y avait aucun problème pour naviguer avec un gonflage plus faible. D’ailleurs nous n’avions pas utilisé le bateau pendant environ 4 mois, il était resté gonflé dehors sur une remorque, aucun problème pour repartir ! Nous n’avons même pas eu besoin de le regonfler !
Utilisation d’une remorque
Le Tribord 5S est vendu dans un sac de voyage (qui prend tout un coffre (il faut même affaisser la banquette arrière sur des berlines) mais il n’est pas du tout pratique ! Une fois le produit déballé c’est quasiment impossible de le remettre entièrement dedans. Quand vous ouvrez ce « sac de voyage » pour la première fois, vous découvrez que la voile est stockée dans un 2ème sac, sans doute pour la transporter comme un 2ème sac « de voyage ». Car il est impossible de toute remettre dedans, sauf en s’y employant pendant 1h ! Nous avons donc pensé à faire notre propre remorque et c’est quand même bien plus simple.
Des trous ont été faits à l’avant et à l’arrière pour pouvoir intégrer des cadenas (type cadenas de vélos) au niveau des 2 ouvertures ; cela permet de laisser des affaires dedans (notamment ses clés de voiture).
Bonne nav !
Thomas Gesland
Jean yves
excellent article très éclairant sur le programme de ce bateau! merci pour cette contribution je navigue moi même à cet endroit .jy